# Communiqué de presse Evokart du 20 juillet 2023
Défi France KFS 130, 145, 160 & Formule 20.000 – Aunay-les-Bois, 14 au 16 juillet 2023
Le Défi France est toujours un rendez-vous chargé d’émotion car au mitan de la saison des séries nationales Challenge Minarelli et Endurance KFS, les pilotes disputent leur « grande finale annuelle » sur une unique épreuve.
EvoKart a, comme chaque année, choisi un circuit emblématique de l’histoire du sport karting pour cet événement majeur. A Aunay-les-Bois, sur le tracé qui couronna l’actuel pilote McLaren F1 Lando Norris champion du Monde, Alexis Gonce en KFS 160, Anaïs Prioul en KFS 145 et Jules Janssoone en KFS 130 ont remporté leur premier Défi France. Invitée à se joindre à la fête, la Formule 20.000 et ses 100 cm3 refroidis par air débridés de la fin des années 80 au début du troisième millénaire a vu la domination d’Emilien Grosso au général et de Richard Périer en catégorie « +10 kg ».
KFS 130
Toutes les catégories KFS sont accessibles à partir de 12 ans atteints dans l’année et après, tout dépend du poids du pilote. On retrouve donc les plus jeunes en KFS 130 (kilos !). Enis Puybaret et Jules Janssoone, leaders du Challenge Minarelli avec une victoire chacun, faisaient figure de favoris logiques. La pole revenait à Janssoone qui confirmait dans les manches. Parti 6e suite à une disqualification, Puybaret revenait comme un avion en préfinale. Les deux rivaux passaient la ligne côte à côte, séparés de seulement 45 millièmes à l’avantage de Janssoone. En finale, les deux ados ne se sont pas quittés d’une semelle de bottine. Puybaret a fini par tenter des dépassements, immédiatement parés par Janssoone qui parvenait à garder un dixième d’avance sous le drapeau.
On retrouvait donc des pilotes venus de… trois coins de l’Hexagone sur le podium. Derrière Jules le Haut-Savoyard et Enis le Tourangeau, Julien Saint-Arroman le Gersois prenait une 3e place bien méritée après bien des péripéties. Maël Sannier, un des plus jeunes du peloton, venait ensuite au 4e rang. Dommage que Clément Sainson, Guylian Mercier et Adrien Bauza, partis respectivement 4, 5 et 6e, aient renoncé dès le départ sur accrochage.
Nous avons demandé à Jules Janssoone comment il avait géré les longs runs de la phase finale (20 et 25 tours) : « Au niveau du kart, la pression des pneus était trop haute en préfinale, ce qui a permis au 2e de revenir. Avec mon team DS-R, nous avons corrigé cela pour la finale. Personnellement, je n’ai pas eu de problèmes de concentration, le fait de participer aussi aux Endurances, où les relais durent une heure, m’a sûrement aidé ! Et puis mon père est un spécialiste de la respiration, il m’a appris à prendre de grandes inspirations et expirations, ce qui est bon pour le mental. »
KFS 145
Faute de ne pas l’avoir vue au top des essais qualificatifs et des manches, on ne classait pas forcément Anaïs Prioul parmi les vainqueur·es potentiel·es… on pensait à Théau Kéryjaouen le poleman, à Alizée Guimain, impressionnante de sérénité dans les manches qualificatives, à Lucas Delaunay, leader en amont de la phase finale, ou encore à Romain Etienne, vainqueur de la préfinale. Mais une analyse plus précise des meilleurs temps effectués en essais comme en course révélait des indices qui, avec le recul, expliquent la somptueuse victoire de la Sarthoise du team PKA.
Etienne a pu profiter de sa position sur la grille pour mener la danse au début de la course décisive, avant de voir Kéryjaouen le dépasser. Pendant ce temps, Prioul gagnait place après place et finissait par prendre le dessus à la mi-course. Retardé en préfinale, Delaunay revenait lui aussi pour monter sur la deuxième marche devant Kéryjaouen.
Anaïs Prioul nous raconte une fin de semaine qui ne fut pas de tout repos à Aunay-les-Bois : « Aux essais chronos, nous avons vu arriver cette petite pluie alors que nous étions en parc fermé. Il était encore temps de mettre beaucoup d’air dans les pneus, d’élargir le train avant et de rentrer l’arrière ! Il aurait fallu faire l’inverse et je me suis retrouvée 28e. J’ai pu remonter dans les deux premières manches mais du fait d’un accrochage dans la troisième je n’étais que P18 pour le départ de la préfinale. Mais j’avais un très bon rythme et en remontant 7e en préfinale, c’était encore jouable, il fallait juste doubler au bon moment et ne pas se précipiter. Cette victoire nous fait du bien car plusieurs fois, j’étais passée tout près de gagner le Défi et on sortait d’une année 2022 marquée par de nombreux problèmes. »
KFS 160
La course des KFS 160 fut relativement limpide, mais la réalité du samedi ne fut pas celle du dimanche. La pole est revenue à Gildas Quinquet qui a dans la foulée remporté ses trois manches. Mais le lendemain, les performances du pilote licencié au club local K61 ont chuté, ne lui permettant plus que de viser la 4e place. Les ténors du Challenge Minarelli ont pris le relais, Alexis Gonce prenant l’avantage sur Dorian Breisacher. Il restait à attribuer la 3e place, qui semblait devoir récompenser Quentin Fouassier avant de tendre les bras à Florent Richard, qui disputait pourtant sa première course de l’année !
Alexis Gonce nous confie comment il a bâti cette victoire : « J’étais assez confiant au vu des résultats du début de saison. On savait qu’on allait avoir du mal avec les pneus neufs aux essais chronos mais j’ai senti que j’étais bien pendant les manches et j’ai réussi à concrétiser en préfinale et en finale. Je voudrais souligner que la concurrence était forte, sans cela il n’y aurait pas de belles victoires. »
Formule 20.000
La partie « kart historique de compétition » de l’événement s’est déroulée selon le schéma des anciens championnats de France, avec trois finales, les deux meilleures de chaque pilote étant retenues pour le classement. Emilien Grosso n’a guère laissé de place au doute puisqu’il s’est adjugé un brelan de victoires et le titre de premier vainqueur du Défi France Formule 20.000… alors qu’il était seul dans son stand, sans mécano ! François Béliard a menacé l’ancien champion de France KZ2 Master dans la troisième finale, mais le poleman Nicolas Pioline, malgré un abandon, a gardé sa 2e place. Le vainqueur de la catégorie +10 (kilos au-dessus du poids standard) fut un tonitruant Richard Périer, qui a battu Jonathan Duval et Stéphane Chavagnat.
Voici la réaction d’ Emilien Grosso qui, pour l’anecdote, s’est imposé avec son Tony-Kart Mitox, celui-là même qui avait terminé 2e à Angerville aux mains de Jérôme Cruchet. « Je suis bien sûr très content de cette victoire et je voudrais remercier tous ceux qui nous ont permis de courir sur ce beau circuit. Le tracé est bien adapté à la F20.000, ni trop court, ni trop long avec pas mal de possibilités de dépassement. Plus la piste prenait du grip à force d’être de plus en plus « gommée », plus le plaisir était fort ! »
Le pilote du week-end : Gildas Quinquet
Gildas Quinquet mériterait un trophée spécial « pour l’ensemble de son œuvre », comme on dit dans le monde des prix littéraires. Ce pilote originaire de Nantes a gagné la coupe de France de Formule France chez lui, à Ancenis en 1999 au volant d’un Go Kart, l’Evokart de l’époque, équipé d’un moteur français RKD. En 2005, on parlait de Formule FFSA avec le moteur IAME des KFS actuels, et Gildas remportait la plus grosse coupe de France de l’histoire de la catégorie, avec 103 pilotes au départ ! Depuis, il poursuit son parcours dans le même environnement. Il nous explique cette fidélité. « C’est la seule formule abordable, au niveau temps et argent et puis il y a une ambiance, des gens cools qui nous ressemblent. Il faut être raisonnable. Faire du kart, oui, mais pas dépenser des millions que l’on n’a pas. J’aime aussi la configuration de la saison avec les courses du Minarelli et un « mini-championnat de France », le Défi France, à mi-parcours. »
Gildas rêve d’épingler un troisième succès national à son palmarès et avec son mécano Alexandre Legarda (vainqueur du Défi France 2019) ils pensaient bien y parvenir cette année. « J’étais devant pendant tous les essais et les manches. Je m’étais entrainé sur des séries de 25 tours sans perte de rythme, donc nous n’avons pas compris pourquoi ça s’est écroulé entre samedi et dimanche. »
On laisse passer les grandes vacances et on se retrouve les 9 et 10 septembre à Soucy pour la reprise du Challenge Minarelli.
Source : FUTURE RACING
Photos : Lionel GRIPON//Agence LGP